Salut ! Moi c’est Louis, et si vous lisez ces lignes, c’est que vous vous apprêtez probablement à plonger dans l’univers fascinant du Brésil. Bienvenue sur Carnets Brésiliens, mon petit coin d’internet où je partage avec vous ma passion dévorante pour ce pays extraordinaire qui a littéralement bouleversé ma vie.

Comment tout a commencé

Je me souviens encore de ce jour de février 2018 où j’ai posé le pied pour la première fois sur le tarmac de l’aéroport Tom Jobim à Rio. J’avais 28 ans, un diplôme d’ingénieur informatique en poche, et surtout une envie folle de voir autre chose que les bureaux parisiens où je passais mes journées. Ce voyage au Brésil était censé être des vacances classiques de trois semaines – vous savez, le genre où on fait Rio, les chutes d’Iguaçu, et peut-être São Paulo si on a le temps.

Sauf que le Brésil, ça ne se passe jamais comme prévu. Dès ma première caipirinha à Ipanema, dès mes premiers pas dans les ruelles colorées de Santa Teresa, j’ai su que quelque chose avait changé en moi. Ce n’était pas juste l’exotisme du voyage ou le dépaysement – c’était cette énergie particulière, cette joie de vivre communicative, cette façon qu’ont les Brésiliens de vous faire sentir chez vous même quand vous ne parlez pas un mot de portugais.

Mes trois semaines se sont transformées en deux mois. J’ai appelé mon patron depuis une pousada à Paraty pour prolonger mon congé sans solde. Mes économies fondaient, mais mon carnet de voyage se remplissait d’expériences incroyables. C’est à ce moment-là que l’idée de Carnets Brésiliens a germé.

La naissance d’une passion

De retour en France, je n’arrivais pas à me remettre de ce voyage. Mes collègues en avaient marre de m’entendre parler de feijoada, de samba et de capoeira. Alors j’ai commencé à écrire. D’abord pour moi, pour ne pas oublier, puis pour mes amis qui me demandaient sans cesse des conseils pour leurs propres voyages au Brésil.

Le blog a vu le jour en septembre 2018. Les premiers articles étaient un peu maladroits, je l’avoue. Mes photos n’étaient pas terribles non plus – j’apprenais encore à maîtriser mon appareil photo. Mais il y avait déjà cette authenticité, cette envie de partager des expériences vraies plutôt que des guides touristiques formatés.

Mes débuts de nomade digital

En 2019, j’ai pris une décision qui a fait trembler ma famille : j’ai quitté mon CDI pour devenir freelance en développement web. L’objectif ? Pouvoir travailler depuis n’importe où et ainsi passer plusieurs mois par an au Brésil. Mes parents pensaient que j’avais perdu la tête. « Tu lâches un emploi stable pour courir après un rêve ? » me répétait ma mère au téléphone.

Mais j’avais un plan. Mes compétences en informatique me permettaient de travailler à distance, et le blog commençait à générer ses premiers revenus publicitaires. Ce n’était pas encore suffisant pour vivre, mais c’était encourageant. J’ai passé six mois au Brésil cette année-là, alternant entre Rio où j’avais mes habitudes, et la découverte de nouvelles régions.

C’est durant ce séjour que j’ai vraiment appris le portugais. Fini Google Translate et les conversations laborieuses en espanglish ! J’ai pris des cours avec une professeure adorable à Ipanema, Maria, qui me faisait répéter les conjugaisons entre deux açaïs sur la plage. Elle riait de mon accent français, mais elle a été patiente. Aujourd’hui, je peux avoir des conversations profondes avec les locaux, et ça change tout quand on veut comprendre un pays.

L’exploration systématique

2020 a été une année compliquée pour tout le monde, et pour les voyageurs en particulier. Bloqué en France pendant plusieurs mois à cause de la pandémie, j’ai eu le temps de repenser ma stratégie. J’ai décidé d’adopter une approche plus méthodique : au lieu de voyager au hasard de mes envies, j’allais explorer le Brésil région par région, État par État.

Quand les frontières ont rouvert, je suis reparti avec un projet plus ambitieux : documenter non seulement les destinations classiques, mais aussi ces petites villes dont personne ne parle, ces régions méconnues qui regorgent de trésors. C’est comme ça que je me suis retrouvé à Teresina, dans le Piauí, une ville que 90% des touristes n’ont jamais entendu nommer, mais où j’ai vécu certains de mes plus beaux moments.

J’ai aussi découvert ma passion pour la gastronomie brésilienne. Chaque région a ses spécialités, ses techniques, ses histoires. À Belém, j’ai passé des heures au marché Ver-o-Peso à discuter avec les vendeuses d’açaí. À Belo Horizonte, j’ai appris les secrets du pão de açúcar dans une boulangerie familiale. À Salvador, dona Conceição m’a enseigné la vraie recette de l’acarajé, celle qui fait pleurer de bonheur.

Mes coups de cœur

Si vous me demandez quelles sont mes destinations préférées au Brésil, la réponse change selon mon humeur. Pour l’énergie pure et l’effervescence urbaine, rien ne vaut Rio. Cette ville a quelque chose de magique, surtout quand on prend le temps de sortir des sentiers battus. J’adore me perdre dans les ruelles de Santa Teresa, découvrir des bars cachés à Lapa, ou simplement regarder le coucher de soleil depuis les Arpoador.

Mais j’ai aussi un faible énorme pour Salvador. L’intensité culturelle de cette ville est juste incroyable. Chaque coin de rue respire l’histoire, la musique, la spiritualité. J’y retourne au moins deux fois par an, et à chaque fois, je découvre quelque chose de nouveau.

Pour la nature, Bonito reste mon camp de base favori. Ces rivières cristallines, cette faune préservée… C’est là que j’ai compris pourquoi le Brésil était surnommé le « pays de la diversité ». Nager avec les poissons dans la rivière Sucuri, explorer les grottes de la région, observer les aras dans le Pantanal – ce sont des expériences qui marquent à vie.

L’évolution du blog

Carnets Brésiliens a bien évolué depuis ses débuts. Au début, c’étaient surtout mes récits personnels, mes anecdotes de voyage. Puis j’ai commencé à recevoir des messages de lecteurs qui me demandaient des conseils pratiques. Comment organiser un itinéraire ? Où dormir à petit budget ? Comment négocier avec les taxis ?

J’ai alors développé une approche plus structurée. Chaque destination que je visite fait l’objet d’un guide complet : les incontournables, bien sûr, mais aussi les adresses secrètes, les pièges à éviter, les bons plans pour économiser. Je teste tout moi-même : les restaurants, les hôtels, les activités. Si je recommande une pousada à Jericoacoara, c’est que j’y ai dormi. Si je vous parle d’un restaurant de moqueca à Vitória, c’est que j’y ai mangé.

Ma méthode de travail

Beaucoup me demandent comment je fais pour dénicher toutes ces bonnes adresses. Mon secret ? Je marche énormément, je parle aux gens, et surtout, je sors des zones touristiques. Mes meilleures découvertes, je les dois souvent aux chauffeurs de taxi, aux serveurs, aux vendeurs de rue. Il suffit de poser les bonnes questions : « Où est-ce que vous mangez, vous ? » « Quelle plage fréquentent les habitants du coin ? » « Quel quartier me conseillez-vous pour sortir le soir ? »

J’ai aussi développé un réseau d’amis brésiliens dans tout le pays. Carlos à Rio, Ana à Salvador, Roberto à Manaus… Ces gens sont mes yeux et mes oreilles. Ils me tiennent au courant des nouveautés, des événements, des changements. Grâce à eux, mes guides restent toujours à jour.

Les défis du métier

Être blogueur voyage, ce n’est pas que de l’aventure et des couchers de soleil Instagram. Il y a aussi les galères : les vols annulés, les hôtels surréservés, les intoxications alimentaires (oui, ça arrive !), les pannes d’internet quand il faut absolument publier un article. Sans compter la gestion administrative, la comptabilité, la recherche de partenaires…

Il y a aussi cette pression constante de produire du contenu. Parfois, j’aimerais juste profiter d’un moment sans penser à prendre des photos ou à mémoriser des détails pour mes articles. Mais c’est le prix à payer pour vivre de sa passion.

Mes projets

Pour l’avenir, j’ai plein d’idées. Je travaille actuellement sur un guide papier complet du Brésil, quelque chose qui n’existe pas vraiment en français. Je réfléchis aussi à organiser des voyages de groupe pour mes lecteurs les plus fidèles. Imaginez : découvrir le Brésil avec quelqu’un qui connaît tous les bons plans !

J’aimerais aussi approfondir certains aspects culturels. La musique brésilienne, par exemple, mérite qu’on s’y attarde. Entre la samba, la bossa nova, le forró, l’axé music, le sertanejo… Il y a de quoi faire ! Pareil pour l’art, l’architecture, l’artisanat local.

Pourquoi je fais ça

Au final, si je consacre autant de temps et d’énergie à Carnets Brésiliens, c’est parce que je crois sincèrement que le Brésil peut changer la vie des gens, comme il a changé la mienne. Ce pays vous apprend la joie de vivre, la spontanéité, l’ouverture aux autres. Il vous montre que la richesse ne se mesure pas qu’en euros, qu’on peut être heureux avec peu, que l’hospitalité est un art de vivre.

Chaque email que je reçois d’un lecteur qui me raconte son voyage réussi grâce à mes conseils me rappelle pourquoi je fais ça. Savoir que j’ai pu aider quelqu’un à découvrir la magie de Lençóis Maranhenses ou les saveurs authentiques de la cuisine mineira, ça n’a pas de prix.

Alors voilà, c’est mon histoire. Un ingénieur parisien tombé amoureux du Brésil et qui a décidé d’en faire son métier. Si vous avez des questions, des suggestions, ou juste envie de partager vos propres expériences brésiliennes, n’hésitez pas à m’écrire. Je lis tous les messages, même si je ne peux pas toujours répondre immédiatement.

Bem-vindos aux Carnets Brésiliens, et bon voyage !

Louis