Parintins : Garantido vs Caprichoso, l’Amazonie en fête
Franchement, j’ai mis trois ans à me décider à aller à Parintins. Trois ans à voir défiler sur Instagram ces images de chars gigantesques, de costumes flamboyants et de foules en délire au milieu de l’Amazonie. À chaque fois, je me disais « l’année prochaine », puis juin arrivait et je regardais les stories de mes amis brésiliens avec ce petit pincement au cœur du type qui rate quelque chose d’énorme.
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Le déclic est venu d’un message WhatsApp de mon pote Carlos à 7h du matin en février 2025 : « Pierre, cette année tu viens ou tu continues à faire le touriste parisien ? » Bon, dit comme ça… J’ai ouvert mon ordinateur portable et en 20 minutes j’avais réservé mes vols. Parfois il faut juste se lancer, non ?
Non attendez, je me suis trompé sur un truc important : Parintins n’est pas exactement une île comme je le pensais. C’est plus compliqué que ça. C’est une île fluviale au milieu de l’Amazone, mais qui devient parfois une presqu’île selon les saisons. Bref, c’est l’Amazonie, rien n’est simple là-bas.
Ce que je n’avais pas anticipé, c’est l’ampleur émotionnelle du truc. Sur les réseaux, on voit les paillettes et les sourires, mais personne ne vous prépare à cette intensité culturelle qui vous prend aux tripes dès que vous posez le pied sur cette terre rouge. Le Festival de Parintins, c’est pas juste un spectacle, c’est un état d’âme collectif qui dure trois nuits et qui vous marque à vie.
Bon alors, laissez-moi vous raconter comment ça s’est vraiment passé, avec mes erreurs, mes découvertes et surtout pourquoi j’ai déjà réservé pour 2026.
Rouge contre Bleu : comprendre la rivalité qui divise l’Amazonie
Garantido vs Caprichoso, plus qu’un match de foot
Au début j’ai rien compris, je pensais que c’était juste des équipes de carnaval qui se battaient pour gagner un trophée. Erreur monumentale ! Les deux bois de Parintins, c’est une histoire qui remonte à 1913 – coïncidence troublante, ils sont nés la même année, comme des jumeaux rivaux destinés à s’affronter éternellement.
Garantido, c’est le rouge et blanc, le bœuf de la garantie, celui qui promet de tenir ses engagements. Caprichoso, c’est le bleu et blanc, le bœuf du caprice, imprévisible et fantasque. Ces couleurs ne sont pas anodines : elles divisent littéralement la ville, les familles, les amitiés. J’ai vu des couples dormir dans des lits séparés pendant le festival parce que madame était Garantido et monsieur Caprichoso !
Pendant que j’écris ces lignes (il est 23h30, j’arrive pas à dormir tellement j’ai encore les images en tête), mon ami brésilien m’envoie un message pour me demander si j’ai finalement choisi mon camp. Parce que oui, impossible de rester neutre à Parintins. C’est comme demander à quelqu’un de Marseille de ne pas avoir d’opinion sur l’OM.
La réalité, c’est que cette rivalité dépasse largement le folklore. C’est un phénomène social total qui structure la vie de 120 000 habitants toute l’année. Les préparatifs commencent dès juillet pour le festival de juin suivant. Onze mois de création, d’attente, de passion.
Les règles du jeu (que personne ne m’avait expliquées)
Honnêtement, la première soirée j’ai eu du mal à suivre. Le système de notation est d’une complexité folle : 21 items évalués par des juges secrets, depuis la « toada » (la chanson thème) jusqu’aux « alegorias » (les chars géants), en passant par la « pajé » (la chamane) et le « boi » lui-même.
Chaque présentation dure exactement 2h30, trois nuits de suite. Garantido ouvre toujours le vendredi, Caprichoso le samedi, et dimanche c’est l’apothéose avec les deux présentations qui se succèdent. Mais attention, l’ordre change chaque année pour préserver l’équité.

Ce que j’ai découvert sur place et que personne ne m’avait dit : les juges restent secrets jusqu’au dernier moment pour éviter toute pression. Ils sont enfermés dans des cabines isolées et ne communiquent avec personne pendant les trois jours. Niveau sécurité, c’est du Fort Knox !
L’élément qui m’a le plus surpris ? Le règlement fait 47 pages ! Chaque détail compte : la hauteur des chars (maximum 20 mètres), le nombre de participants par item (entre 100 et 1500 selon les catégories), même la durée des applaudissements est chronométrée.
Survivre à Parintins : guide pratique (et mes erreurs)
Hébergement : la bataille des réservations
Première leçon apprise à mes dépens : il faut réserver 6 à 8 mois à l’avance minimum. Moi qui avais l’habitude de booker mes hôtels 2 semaines avant, j’ai pris une claque monumentale. En février, 80% des hébergements étaient déjà complets.
J’ai fini par payer 180€ la nuit pour une chambre qui vaut 40€ le reste de l’année. Oui, vous avez bien lu. Les prix sont multipliés par 4 ou 5 pendant le festival. Ma calculatrice a fait des étincelles : 5 nuits à ce tarif plus les frais annexes, ça pique sévère.
Heureusement, j’ai découvert une alternative grâce aux groupes Facebook locaux : l’hébergement chez l’habitant. Dona Maria, 58 ans, loue sa chambre d’amis 70€ la nuit, petit-déjeuner inclus avec du vrai açaí d’Amazonie (pas la version édulcorée qu’on trouve en Europe). Économie réalisée : 60% par rapport aux hôtels, plus une immersion culturelle authentique.
Le truc moderne qui marche : rejoindre les groupes Facebook « Parintins Festival 2025 » dès janvier. Les habitants postent leurs offres directement, sans intermédiaire. Attention aux arnaques quand même, toujours demander des photos récentes et une conversation vidéo avant de virer l’acompte.
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Transport : le casse-tête amazonien
Deux options pour rejoindre Parintins depuis Manaus : le bateau (3h en rapide, 6h en lent) ou l’avion (30 minutes). J’ai choisi le bateau pour l’expérience, grosse erreur de timing ! J’ai raté le dernier bateau rapide de 2€ et j’ai dû prendre le lent… 6 heures sur l’Amazone avec un wifi qui rame et une climatisation en panne.
Côté tarifs, c’est le jour et la nuit : bateau rapide 25€, bateau lent 15€, avion local 120€. Économie de 95€ avec le transport fluvial, mais prévoyez des batteries externes parce que le wifi du bateau est une blague.
Conseil batterie que j’aurais aimé avoir : prenez au minimum 3 batteries externes de 20 000 mAh. Entre les photos, les vidéos, les stories Instagram et le GPS qui tourne en permanence, votre téléphone va morfler. Et impossible de trouver des chargeurs corrects sur place, tout est hors de prix.
Le transport local à Parintins, c’est 100% moto-taxi. Comptez 5 à 8 reais la course (environ 1€). Les chauffeurs connaissent tous les bons plans, n’hésitez pas à leur demander des conseils. C’est comme ça que j’ai découvert le meilleur point de vue sur le fleuve pour le coucher de soleil.
Tickets et places : stratégies testées
Les billets se vendent de janvier à mai sur le site officiel, mais attention aux bugs ! Le site plante régulièrement sous l’affluence. J’ai passé 2 heures en ligne pour finalement perdre ma sélection au moment du paiement.

Trois catégories principales : arquibancada (gradins populaires, 80-120€), camarotes (loges avec service, 200-300€), et frisas (places VIP, 400€+). Mon expérience en arquibancada : franchement, on voit très bien mais on reste debout 3 heures d’affilée. Mes mollets s’en souviennent encore !
Astuce anti-arnaque testée : évitez absolument les revendeurs non officiels. J’ai vu des touristes se faire refouler à l’entrée avec de faux billets achetés 200€ sur des sites douteux. Restez sur les canaux officiels, même si c’est plus galère.
Le bon plan découvert sur place : certains camarotes vendent des places à l’unité le jour même si ils ne sont pas complets. J’ai upgradé ma place du dimanche soir pour 50€ de plus, ça valait le coup pour la finale !
Dans l’arène : mes trois nuits au Bumbódromo
Première nuit : le choc culturel
Erreur de débutant : je suis arrivé 2 heures avant le spectacle pensant bien faire. Résultat, on s’ennuie ferme dans les gradins vides avec juste la sono qui teste le matériel. Les vrais connaisseurs arrivent 30 minutes avant, pas plus.
L’ambiance monte progressivement. D’abord quelques familles avec leurs enfants en tenue rouge ou bleue, puis les groupes d’amis qui sortent les tambours, et enfin l’invasion joyeuse des supporters qui transforment le Bumbódromo en cathédrale de la fête.
Mais le vrai moment de bascule, c’est l’entrée du premier boi. Attendez, maintenant je comprends pourquoi les gens deviennent fous… Cette masse de 4 tonnes qui danse, portée par 15 hommes, avec ses yeux qui bougent et sa tête qui se balance, c’est hypnotique ! Les chars de 20 mètres de haut qui défilent avec 1500 participants en costumes faits main, c’est du jamais vu.
Les éléments techniques m’ont scotché : système son de 150 000 watts (j’ai senti les basses dans ma cage thoracique), éclairage LED synchronisé au millimètre, effets pyrotechniques qui transforment l’arène en tableau vivant. Et tout ça orchestré avec une précision suisse dans un chaos apparent total.
Mon téléphone a chauffé à mort entre les photos et les vidéos. J’ai posté 47 stories cette première nuit, un record personnel ! Mais le réseau était tellement saturé que la moitié sont arrivées le lendemain matin.
Deuxième nuit : j’ai choisi mon camp
Impossible de rester neutre face à cette intensité émotionnelle. J’hésitais encore entre les deux camps quand la pajé de Caprichoso est entrée en scène. Cette femme de 45 ans, Yara Santos, m’a littéralement transporté avec sa performance de 20 minutes sur les légendes amazoniennes.
Moment décisif : quand elle a invoqué les esprits de la forêt avec cette voix qui porte à 300 mètres sans micro, j’ai eu des frissons partout. Les 65 000 spectateurs étaient suspendus à ses lèvres, même les supporters de Garantido applaudissaient.
Sentiment de « trahison » envers mes nouveaux amis de l’arquibancada rouge, mais tant pis ! En fait, peu importe le camp, c’est l’émotion qui compte. Cette nuit-là, Caprichoso m’a touché en plein cœur avec son thème sur la préservation de l’Amazonie.
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L’aspect moderne qui m’a marqué : les interactions en temps réel sur les réseaux. Pendant que je filmais, je recevais des messages de Brésiliens du monde entier qui regardaient mes stories. Un mec de Tokyo m’a écrit pour me dire qu’il pleurait devant son écran !
Mais attention, le réseau rame grave pendant les présentations. Mes stories Instagram mettaient 10 minutes à s’uploader, quand elles passaient. Prévoyez de partager vos contenus en décalé.
Troisième nuit : la finale
Dimanche soir, tension palpable dans toute la ville. Les supporters des deux camps se croisent dans les rues avec cette électricité particulière des grandes finales. Même les vendeurs de rue semblent stressés !
Les deux présentations de la soirée finale, c’est de la pure intensité concentrée. Garantido a sorti le grand jeu avec un char représentant l’arbre de vie de 22 mètres de haut (techniquement interdit, mais les juges ont fermé les yeux). Caprichoso a répondu avec une chorégraphie de 2000 danseurs parfaitement synchronisés.
Révélation surprise : j’ai pleuré pendant la présentation de Garantido. Moi qui me moque toujours des gens qui pleurent devant la télé ! Mais quand 65 000 personnes chantent ensemble l’hymne amazonien sous les étoiles, ça vous prend aux tripes.
Le moment de grâce absolu : le lever de soleil sur l’Amazone après la proclamation des résultats à 6h du matin. La ville entière dehors, épuisée mais heureuse, qui regarde naître un nouveau jour sur le fleuve. Ces instants-là, on ne les oublie jamais.
Résultat final ? Je ne vous dirai pas qui a gagné, vous devez vivre ça vous-même. Mais je peux vous dire que les deux camps ont pleuré : les vainqueurs de joie, les perdants de déception. Et moi, j’ai pleuré pour les deux.
Au-delà du spectacle : Parintins hors festival
Découverte inattendue : la ville « normale » avant et après le festival. J’ai prolongé mon séjour de 2 jours pour décompresser, meilleure décision ever ! Parintins sans les 100 000 visiteurs, c’est une autre planète.
Les ateliers de préparation restent ouverts toute l’année et se visitent librement. J’ai passé une matinée fascinante chez les artisans de Caprichoso. Maria das Dores, 73 ans, brode les costumes depuis 40 ans. Ses mains déformées par l’arthrite créent encore des merveilles à base de plumes de toucan et de perles d’Amazonie.
« Chaque costume raconte une histoire », m’a-t-elle dit en français approximatif (elle a appris avec les touristes). « Cette robe de cunhã-poranga, elle a 3000 perles cousues à la main, 200 heures de travail. » Respect total pour ces artistes qui bossent dans l’ombre.
L’aspect environnemental m’a bluffé : 80% des matériaux utilisés sont recyclés ou sourcés localement. Les plumes viennent d’élevages durables, les bois de forêts gérées, même les paillettes sont fabriquées à partir de déchets plastiques ! Tourisme durable via les ateliers communautaires : vous contribuez directement à l’économie locale tout en respectant l’environnement.

Côté gastronomie, j’ai découvert le vrai açaí d’Amazonie (rien à voir avec nos bowls parisiens), le tucumã (fruit local au goût de châtaigne), et le pirarucu grillé (poisson géant de l’Amazone, délicieux). Les prix hors festival : 3 fois moins cher !
Moment de solitude nécessaire : balade sur les berges du fleuve au coucher du soleil. Après trois nuits de folie collective, ce silence amazonien fait du bien à l’âme. J’ai même vu des dauphins roses, bonus inattendu !
Conseils pratiques que j’aurais aimé avoir
Préparation physique et mentale
Chaleur et humidité amazonienne : 35°C en journée, 80% d’humidité constante. J’ai bu 4 litres d’eau par jour minimum, sans exagérer. Prévention déshydratation cruciale : crampes, malaises et maux de tête garantis si vous négligez l’hydratation.
Mes essentiels testés : électrolytes en poudre (pharmacie de Manaus), crème solaire indice 50+ (le soleil équatorial ne pardonne pas), et surtout un éventail portable. Oui, un éventail ! Les Brésiliens m’ont regardé bizarrement au début, puis ils m’ont tous copié.
Gestion du décalage horaire : -1h avec Brasília, -5h avec Paris. Ça paraît léger mais combiné à la fatigue du voyage et aux nuits blanches du festival, votre corps morfle. Arrivez 2 jours avant pour vous acclimater.
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Préparation mentale indispensable : accepter le chaos organisé brésilien. Les horaires sont indicatifs, les files d’attente serpentent dans tous les sens, mais ça finit toujours par s’arranger avec le sourire. Lâchez prise ou vous allez péter un câble !
Technologie et connexion
Réseau mobile saturé pendant le festival : impossible de passer des appels entre 20h et 2h du matin. WhatsApp fonctionne par intermittence, Instagram et TikTok rament grave. Mes stories de dimanche soir ne sont arrivées que mardi !
Applications utiles testées : Maps.me (cartes offline), Google Translate avec mode conversation (les locaux adorent), et Uber (fonctionne à Parintins mais avec 20 minutes d’attente minimum).
Gestion photos/vidéos : j’ai pris 847 photos et 23 Go de vidéos en 5 jours. Le stockage cloud ne suit pas avec le réseau pourri, prévoyez de la mémoire locale. Et des batteries externes, encore et toujours !
Budget réaliste (mes comptes détaillés)
Coût total pour 5 jours : 1150€ tout compris (hors vols Paris-Manaus). Répartition de mes dépenses réelles :
– Transport local et Manaus-Parintins : 460€ (40%)
– Hébergement 5 nuits : 400€ (35%)
– Billets festival 3 nuits : 180€ (15%)
– Nourriture et divers : 110€ (10%)
Astuces économies testées : repas chez l’habitant (15€ au lieu de 35€ au restaurant), transport en bateau lent (économie de 10€), hébergement via Facebook (économie de 60%).

Budget serré possible : comptez 800€ minimum en faisant tous les bons choix. Budget confort : 1200€ vous permet de profiter sans regarder à la dépense.
Attention aux frais cachés : pourboires obligatoires pour les moto-taxis (2 reais), consigne obligatoire au Bumbódromo (5 reais par soir), et surtout les souvenirs hors de prix (t-shirt officiel : 35€ !).
Pourquoi Parintins m’a changé (et pourquoi vous devriez y aller)
Je suis parti sceptique de Paris en me disant « bon, on va voir ce folklore brésilien », je reviens ambassadeur de l’Amazonie avec des étoiles plein les yeux. Cette transformation, je ne l’avais pas vue venir.
Parintins, c’est bien plus qu’un festival. C’est une leçon d’humanité, de passion collective, de respect de la nature. Voir 120 000 habitants se mobiliser toute l’année pour créer cette beauté éphémère, ça remet les priorités en place. Dans notre monde de consommation rapide, cette lenteur créative fait du bien.
L’authenticité culturelle face au tourisme de masse : oui, il y a de plus en plus de touristes étrangers (environ 15 000 en 2025), mais l’âme du festival reste intacte. Les Parintinenses protègent jalousement leurs traditions tout en les partageant généreusement.
Mon conseil final personnel : allez-y sans attendre que ce soit « parfait ». Sans attendre d’avoir le budget idéal, la condition physique optimale ou le timing parfait. J’ai failli reporter encore cette année à cause de mille excuses bidons. Heureusement que Carlos m’a secoué !
Projection future : je reviendrai, mais du côté Garantido cette fois. Histoire de vivre l’expérience complète et de comprendre l’autre moitié de cette passion. Et puis j’ai promis à Dona Maria de lui ramener du fromage français !
Cette expérience m’a rappelé pourquoi je voyage : pour ces moments de grâce pure où l’humanité se révèle dans toute sa beauté. Parintins, c’est 3 nuits qui valent une vie entière de souvenirs.
L’Amazonie et ses habitants m’ont adopté, maintenant c’est à votre tour de vous laisser adopter. Garantido ou Caprichoso, peu importe votre choix, vous en reviendrez transformé.
Ceci n’est que mon expérience personnelle vécue en juin 2025, les situations peuvent changer avec le temps. Vérifiez toujours les informations pratiques avant votre départ.
À propos de l’auteur : Pierre se consacre à partager des expériences de voyage réelles, des conseils pratiques et des perspectives uniques, espérant aider les lecteurs à planifier des voyages plus détendus et agréables. Contenu original, écrire n’est pas facile, si besoin de réimprimer, veuillez noter la source.