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Marajó : Île mystique des buffles et céramiques ancestrales

Marajó : Île mystique des buffles et céramiques ancestrales

Vous savez, tout a commencé par un post Instagram complètement raté. J’étais en train de scroller tranquillement quand je suis tombé sur une photo floue d’un buffle dans l’eau, avec en légende « Marajó, l’île oubliée ». Le truc, c’est que la personne avait tagué « Brésil » et moi, dans ma tête, je me suis dit « attends, des buffles au Brésil ? ». Du coup, j’ai commencé à creuser et franchement, j’avais un peu peur de me retrouver au milieu de nulle part avec des animaux de 600 kilos et zéro couverture réseau.

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Le problème avec Marajó, c’est qu’on trouve vraiment peu d’infos fiables en ligne. Entre les sites qui parlent encore de tarifs d’il y a dix ans et les blogs qui racontent n’importe quoi… Bon alors, je dois avouer que moi aussi je me suis planté au début. Je pensais que l’île faisait à peu près la taille de la Corse, mais en fait elle est plus grande que la Suisse ! Attendez, je me suis trompé sur la taille de l’île au début… En réalité, avec ses 40 000 km², c’est carrément plus grand que la Belgique et les Pays-Bas réunis.

Ce qui m’a vraiment décidé, c’est cette idée d’authenticité. Vous savez, quand on en a marre des destinations Instagram où tout le monde prend la même photo au même endroit ? Marajó, c’est l’anti-Santorini. Ici, pas de foules de touristes avec des perches à selfie, juste des traditions millénaires et des buffles qui se baladent comme s’ils étaient chez eux depuis toujours.

Le voyage vers l’inconnu – Belém à Soure (et mes galères de transport)

Alors, première leçon : le ferry de Belém à Soure, c’est pas un trajet de métro parisien. Trois heures de traversée, ça paraît court sur le papier, mais quand votre batterie de téléphone lâche au bout d’une heure et que vous réalisez que vous n’avez téléchargé aucune carte offline… Disons que j’ai eu quelques sueurs froides.

Heureusement, j’ai fait la connaissance de João, un éleveur de buffles qui rentrait chez lui après avoir vendu ses bêtes à Belém. Ce type, c’était une encyclopédie vivante ! Il m’a expliqué que les horaires de ferry dépendent des marées (info que j’ai apprise à mes dépens en ratant le premier départ), et surtout, il m’a prévenu pour les « guides » du port qui vous alpaguent en sortant du bateau.

Ces mecs-là, ils vous proposent des tours à 200 reais la journée alors qu’un vrai guide local vous fera découvrir l’île pour 80 reais maximum. João m’a filé le contact de son cousin Antônio, et franchement, ça m’a sauvé le voyage. Antônio, il connaît chaque famille, chaque artisan, chaque coin secret de l’île.

Le truc marrant, c’est de voir le signal réseau disparaître progressivement pendant la traversée. Au début, vous avez encore quelques barres, vous pouvez envoyer vos derniers messages WhatsApp. Puis plus rien. Et bizarrement, au lieu de paniquer, j’ai ressenti une sorte de soulagement. Comme si je me déconnectais vraiment du monde pour la première fois depuis des mois.

Mes erreurs de débutant à éviter

Bon, autant être honnête sur mes plantages. Premier truc : j’avais réservé une pousada sans vérifier si elle avait l’électricité 24h/24. Résultat ? Pas de ventilo la nuit et des moustiques qui ont fait la fête. Deuxième erreur : j’ai sous-estimé le temps de trajet interne. Entre Soure et les villages, comptez facilement 2h de route défoncée.

Et surtout, SURTOUT, prenez du cash. Beaucoup de cash. Les distributeurs, quand ils fonctionnent, ils sont souvent vides. J’ai passé une matinée entière à chercher un Banco do Brasil qui voulait bien me donner des reais. Du coup, conseil pratique : changez votre argent à Belém avant de prendre le ferry.

Première rencontre avec les buffles – Entre fascination et réalité

Le moment où j’ai vu mon premier troupeau de buffles, j’étais dans le pick-up d’Antônio, on roulait sur une piste au milieu de nulle part, et d’un coup… BAM ! Une centaine de buffles noirs qui paissent tranquillement dans une prairie inondée. L’image était tellement surréaliste que j’ai eu besoin de quelques secondes pour réaliser que j’étais bien au Brésil et pas en Inde.

Marajó : Île mystique des buffles et céramiques ancestrales
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L’odeur, c’est quelque chose qu’on n’imagine pas. Un mélange d’herbe humide, de boue et de… buffle, quoi. C’est pas désagréable, juste très particulier. Et le silence ! Vous entendez juste le bruit de l’eau qui clapote quand ils bougent et parfois un meuglement grave qui résonne dans la plaine.

J’ai voulu faire le malin avec un selfie, mais ces bestioles sont plus méfiantes qu’elles en ont l’air. Dès que je me suis approché à moins de dix mètres, tout le troupeau s’est éloigné. Antônio s’est bien marré : « Les buffles, ils reconnaissent les étrangers à l’odeur ! »

Ce qui m’a fasciné, c’est l’histoire de ces animaux. Ils sont arrivés d’Asie dans les années 1890, importés par un Français (tiens donc !) qui voulait développer l’élevage. Aujourd’hui, il y en a plus de 450 000 sur l’île. Ils se sont tellement bien adaptés qu’ils nagent entre les îlots, mangent des plantes aquatiques et vivent pratiquement les pattes dans l’eau une bonne partie de l’année.

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J’ai rencontré Seu Raimundo, un vaqueiro de 60 ans qui travaille avec les buffles depuis ses 15 ans. Ce type, il monte à cru sur des buffles de 600 kilos comme s’il enfourchait une bicyclette ! Il m’a expliqué que contrairement aux vaches, les buffles sont plus intelligents et plus têtus. « Il faut négocier avec eux », il m’a dit en rigolant.

Mais bon, il faut pas se voiler la face. L’impact environnemental, c’est un vrai sujet. Ces buffles, ils piétinent les berges, ils modifient la végétation aquatique… Pendant que j’écris ces lignes, je viens de voir passer un reportage sur France 24 sur l’élevage en Amazonie, et la question de l’équilibre entre tradition économique et préservation écologique revient sans cesse.

Soure – Quand le temps s’arrête (mais pas mon stress initial)

L’arrivée à Soure, c’est un choc culturel en douceur. D’un côté, vous avez des rues en terre battue avec des maisons colorées qui semblent sorties d’un autre siècle. De l’autre, des antennes paraboliques sur tous les toits et des gamins qui jouent sur leurs smartphones Samsung dernier cri. Cette contradiction, elle m’a d’abord déstabilisé.

Les premiers jours, j’étais encore dans mon rythme parisien. Je voulais tout voir, tout faire, optimiser mon temps. Grave erreur ! Ici, quand on vous dit « rendez-vous à 14h », ça peut vouloir dire 14h30, 15h, voire le lendemain si il y a un problème de moto qui démarre pas. Au début, ça m’énervait. Puis j’ai compris que c’était moi qui étais décalé.

Mon premier repas de buffle, je l’ai pris au restaurant de Dona Conceição (pas de nom sur la façade, c’est juste « la maison bleue à côté de la pharmacie »). J’avais mes préjugés, je m’attendais à de la viande dure et fade. Résultat ? Une viande incroyablement tendre, avec un goût plus prononcé que le bœuf mais sans être lourd. Le tout accompagné de riz, haricots noirs et farofa, pour 15 reais. À Paris, vous payez ça 35 euros minimum.

Les plages, c’est un autre univers. Pesqueiro, c’est la plus connue, avec ses eaux douces (oui, douces, on est sur un fleuve géant !). Joanes, plus sauvage, où vous pouvez marcher des kilomètres sans croiser âme qui vive. Et puis il y a ces petites criques cachées qu’Antônio m’a montrées, accessibles seulement à marée basse.

Un soir, je suis tombé par hasard sur une fête de village. Quelqu’un fêtait ses 50 ans, et comme c’est la coutume ici, tout le quartier était invité. Musique brega, danse, cachaça qui coule à flots… J’ai passé une soirée mémorable à essayer de suivre le rythme et à discuter avec des gens qui ne parlaient que portugais. Heureusement, la bière et les sourires, c’est universel !

Marajó : Île mystique des buffles et céramiques ancestrales
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Mes coups de cœur inattendus à Soure

Le petit restaurant de Seu Manoel (à côté de l’église, vous pouvez pas le rater), où il sert le meilleur pirarucu grillé de l’île pour 20 reais. L’atelier de céramique de Dona Léa, caché dans une ruelle derrière le marché. Elle accepte les visites si vous amenez un petit cadeau pour ses petits-enfants (des bonbons font l’affaire). Et surtout, le point de vue secret d’Antônio : une colline à 10 minutes de moto du centre, d’où vous voyez le coucher de soleil sur toute la baie. Magique !

Conseil pratique pour les moto-taxis : le tarif officiel c’est 5 reais la course en ville, mais ils essaient souvent de vous faire payer 8-10 reais. Négociez poliment, et si vous prenez le même chauffeur plusieurs fois, vous pouvez descendre à 3 reais.

L’art céramique marajoara – Plongée dans 1000 ans d’histoire

Le musée de Marajó à Cachoeira do Arari, c’est là que j’ai eu ma claque culturelle. Face à ces urnes funéraires de plus de 1000 ans, avec leurs motifs géométriques d’une complexité folle, j’ai réalisé que j’étais devant l’une des plus anciennes civilisations d’Amérique du Sud. Ces pièces-là, elles étaient là quand l’Europe était encore au Moyen Âge !

Non, je me suis trompé, les céramiques ne datent pas de 500 ans mais bien de plus de 1000 ans… Certaines pièces remontent même à 1500 ans ! La culture marajoara a dominé l’île du 5ème au 15ème siècle, et leurs techniques de céramique étaient d’une sophistication inouïe.

Ma vraie révélation, c’est ma rencontre avec Dona Maria, 67 ans, les mains tachées d’argile et un sourire qui vaut tous les musées du monde. Cette femme, elle perpétue la tradition familiale depuis quatre générations. Dans son petit atelier derrière sa maison, elle m’a montré comment elle façonne l’argile locale, comment elle grave les motifs ancestraux, comment elle cuit ses pièces dans un four artisanal qu’elle a construit elle-même.

J’ai voulu participer à un atelier. Alors là, mes amis, ça a été la catastrophe ! Mes mains de citadin qui tapent sur un clavier toute la journée, elles sont pas faites pour l’argile. Mon « bol » ressemblait plutôt à un cendrier raté, et encore, j’suis poli. Dona Maria riait tellement qu’elle a failli faire tomber sa propre création.

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Mais au-delà de l’aspect artisanal, c’est toute une philosophie que j’ai découverte. Les motifs géométriques, c’est pas juste décoratif. Chaque ligne, chaque courbe raconte une histoire : la pluie, les animaux, les cycles de la nature. Dona Maria m’a expliqué que sa grand-mère lui disait que « l’argile garde la mémoire de la terre ». Poétique, non ?

Le plus impressionnant, c’est de voir comment cette tradition millénaire résiste à la modernité. Les jeunes du village apprennent encore les techniques, même s’ils ont des iPhone et regardent Netflix. Il y a quelque chose de rassurant là-dedans, cette continuité qui traverse les siècles.

Guide pratique pour acheter de l’authentique

Alors, comment reconnaître le vrai du faux ? D’abord, la texture : les vraies céramiques marajoara ont une surface légèrement rugueuse, jamais parfaitement lisse. Les motifs sont gravés à la main, donc il y a toujours de petites irrégularités. Les fausses, elles sont souvent trop parfaites, trop brillantes.

Côté prix, comptez entre 50 et 300 reais pour une pièce authentique selon la taille. Méfiez-vous des « bonnes affaires » à 20 reais, c’est probablement de l’industriel fait en Chine. Et négociez avec respect ! Ces artisans, ils vivent de leur art, c’est pas un marché aux puces.

Pour le transport, emballez dans du papier bulle ET du tissu. J’ai vu trop de touristes pleurer devant leurs valises avec des morceaux de céramique… Certains artisans proposent même l’expédition, ça coûte un peu plus cher mais c’est plus sûr.

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Immersion cabocla – Vivre le quotidien local (et mes maladresses)

Séjourner chez une famille cabocla, c’était sur ma bucket list depuis le début. Antônio m’a arrangé ça avec sa sœur Nazaré et son mari Benedito, qui vivent dans un petit village à 30 km de Soure. Négociation délicate : ils voulaient pas d’argent, juste que j’aide aux tâches quotidiennes et que j’apporte quelques provisions de la ville.

Premier matin, 5h : réveil pour la traite des bufflonnes. Benedito m’explique la technique, ça a l’air simple. Dans la réalité ? Ces bestioles de 500 kilos, elles ont leur caractère ! La première que j’ai essayé de traire m’a regardé avec un air de dire « mais qu’est-ce qu’il fout, ce gringo ? » et elle a gentiment posé sa patte sur mon pied. Pas méchamment, juste pour me faire comprendre qui commande.

Bon alors, je dois avouer que j’ai eu un moment de découragement le troisième jour. Entre les moustiques, la chaleur, les tâches physiques auxquelles j’suis pas habitué… J’ai eu envie de rentrer à mon hôtel climatisé. Mais Nazaré, elle a dû le sentir. Elle m’a proposé d’apprendre à préparer le tucumã, ce fruit local qu’on mange avec de la farofa.

Les soirées, c’est magique. Pas de télé, pas de wifi, juste des histoires qui se transmettent de génération en génération. Benedito me racontait les légendes de l’île, les esprits de la forêt, les sirènes qui attirent les pêcheurs… Sa fille de 12 ans traduisait quand mon portugais lâchait, et elle me montrait ses devoirs sur une tablette Samsung. Contraste saisissant !

Ce qui m’a le plus marqué, c’est les défis du quotidien. L’école la plus proche est à 1h de route. Pour voir un médecin, c’est Soure, donc une journée entière. Internet arrive par satellite quand il veut bien. Mais ces gens-là, ils ont une richesse humaine incroyable. Ils partagent tout, s’entraident, vivent en harmonie avec leur environnement.

J’ai voulu contribuer équitablement. Pas question de jouer au touriste qui distribue quelques reais et se sent bien dans sa conscience. J’ai participé financièrement à l’achat de fournitures scolaires pour les enfants du village, et j’ai promis d’envoyer régulièrement de l’argent pour le projet de captation d’eau de pluie qu’ils montent.

Le respect, c’est primordial. Pas de photos des enfants sans autorisation, pas d’intrusion dans les moments intimes, pas de jugements sur leur mode de vie. Ces familles vous ouvrent leur porte, le minimum c’est de respecter leur intimité et leurs traditions.

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Marajó sauvage – Faune, flore et conscience environnementale

L’excursion en forêt avec Seu João (un autre João, l’île en est pleine !), guide naturaliste, ça a été une leçon d’humilité. Cet homme de 55 ans identifie 200 espèces d’oiseaux rien qu’au chant. Moi qui me la pète avec mon app Merlin Bird ID, j’me suis senti tout petit !

La biodiversité de Marajó, c’est hallucinant. En trois heures de marche, j’ai vu des toucans, des aras, des singes hurleurs, et même un paresseux qui dormait dans un cecropia. Seu João m’a expliqué que l’île abrite plus de 300 espèces d’oiseaux, dont certaines qu’on trouve nulle part ailleurs au monde.

Mais la réalité du changement climatique, elle se voit ici aussi. Les anciens me disent que les saisons des pluies sont plus imprévisibles, que certains oiseaux migrateurs changent leurs routes. Seu João travaille avec des biologistes de l’université de Belém pour documenter ces changements.

Marajó : Île mystique des buffles et céramiques ancestrales
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J’ai rencontré Carlos, garde forestier, qui m’a expliqué les défis de la conservation. Braconnage, déforestation illégale, pression de l’élevage… Son équipe de trois personnes doit surveiller des milliers d’hectares. Pas évident ! Mais il y a de l’espoir : les communautés locales s’impliquent de plus en plus dans la protection de leur environnement.

Mon engagement concret

J’ai participé à une action de nettoyage de plage organisée par l’école de Soure. Trois heures à ramasser des déchets plastiques avec une trentaine d’ados motivés. Ça m’a rappelé qu’on peut tous agir, même en vacances.

J’ai aussi fait un don de 200 reais à l’association « Amigos de Marajó » qui finance des projets de conservation. Et pendant tout mon séjour, j’ai adopté le mode zéro déchet : gourde réutilisable, sacs en tissu, refus des pailles en plastique.

Retour à la réalité (ou presque)

Vous savez ce sentiment quand vous devez quitter un endroit qui vous a transformé ? C’est exactement ce que j’ai ressenti en reprenant le ferry pour Belém. Ces dix jours sur Marajó ont chamboulé ma vision du voyage, de l’authenticité, du rapport au temps.

À l’instant, je reçois un message WhatsApp de Dona Maria qui me montre sa nouvelle création : une urne inspirée des motifs que j’avais préférés dans son atelier. Elle l’a appelée « Pierre », du nom de ce Français maladroit qui a essayé de faire de la poterie ! Ça m’a ému aux larmes.

Marajó, c’est pas pour tout le monde. Si vous cherchez le confort, les piscines à débordement et le wifi partout, passez votre chemin. Mais si vous voulez vivre une expérience authentique, comprendre une culture millénaire, et accessoirement voir des buffles nager (si, si, ils nagent !), alors foncez.

Mon conseil ? Prévoyez au moins une semaine, prenez un guide local (Antônio, si vous lisez ça, vous êtes le meilleur !), et surtout, venez avec l’esprit ouvert. Marajó va vous surprendre, vous déstabiliser, et au final vous enrichir d’une façon que vous n’imaginez pas.

Je promets d’y retourner. Pas comme touriste cette fois, mais comme ami qui revient voir sa famille adoptive. Parce que c’est ça, la magie de Marajó : on n’en repart jamais vraiment.

Ceci n’est que mon expérience personnelle, les situations peuvent changer avec le temps. Les prix mentionnés datent de décembre 2024 et peuvent évoluer.

À propos de l’auteur : Pierre se consacre à partager des expériences de voyage réelles, des conseils pratiques et des perspectives uniques, espérant aider les lecteurs à planifier des voyages plus détendus et agréables. Contenu original, écrire n’est pas facile, si besoin de réimprimer, veuillez noter la source.

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